Rencontre avec Gérard Soulard

Rencontre avec Gérard Soulard

 

 

 

Depuis longtemps impliqué dans le monde associatif, en 2007 Gérard intègre le CDTE85 en tant que responsable de la commission formation, et il le quittera en 2013 pour prendre la présidence de l’AREV (Association des Randonneurs Equestres de la Vendée). Outre cette fonction, il est membre des trois associations adhérentes à l’AREV, et plus particulièrement actif au sein des Sabots d’Hilaire puisque sur son secteur. Rencontre…

Pourquoi le cheval ?

Mes grands parents étaient agriculteurs, et le premier cheval dont je me souvienne c’est Dagobert, le cheval de la ferme. D’autre part, mon père a fait son service militaire dans les spahis en Algérie, et il a adoré parce qu’il a vécu avec les chevaux. Là c’était des barbes. Ensuite il a continué à monter à cheval dans la gendarmerie mobile. Et puis j’avais un frère militaire qui a aussi fait de l’équitation. Donc, moi, j’ai toujours entretenu ce rêve là.

Quand l’as-tu réalisé ?

J’ai commencé à 22 ans, à St Gilles, dans un petit club vraiment super, une cabane dans les dunes ! C’était le Far West mais il y avait tout de même un moniteur. J’ai d’excellents souvenirs…je prenais la pure race espagnole du moniteur pour emmener les touristes en balade, je montais à cru et son poulain nous suivait. C’était des images remarquables !

Ensuite, quel a été ton parcours équestre ?

Nous avons déménagé et j’ai arrêté les cours pendant environ huit ans. Mais je continuais toujours à monter un peu à droite et à gauche. Et vers 35 ans, quand ma fille ainée est allée au club de Fontenay j’ai repris avec elle. On montait deux fois par semaine, plus le dimanche et les stages, ça m’a permis de bien progresser et de passer mes galops.

Qu’est ce qui t’a amené au tourisme équestre ?

Gérard Soulard- rando Pyrénées-portraitA Fontenay, j’ai rencontré un homme passionné qui venait aussi prendre des cours, Alain Gruenais, et ensemble on a commencé par ouvrir des chemins dans la forêt de Mervent. Après il a eu l’idée de créer une association pour l’équitation d’extérieur, les Cavaliers du Sud Vendée, qui d’ailleurs existe toujours. C’est à cette époque là que j’ai eu mon premier cheval, on faisait de super balades en forêt. En fait, j’étais plutôt orienté équitation de pleine nature, je ne suis pas un compétiteur.

Quelle est la fréquence de tes sorties et tes randos ?

Je sors trois à quatre fois par semaine avec mon épouse, des amis ou tout seul, et j’ai fait quelques randos. La première c’était peu après l’ouverture de l’itinéraire du bocage, quatre jours à partir de Tiffauges. Et puis je suis parti deux fois dans les Pyrénées, dont dix jours en autonomie complète. Vraiment super sympa, tu es au milieu de nulle part, tu vois des paysages absolument merveilleux !

Dans le choix de tes randonnées que privilégies-tu?

La rando c’est d’abord rencontrer les gens et la découverte d’un patrimoine différent, l’architecture et les paysages. Evidemment, c’est aussi le fait d’être en osmose avec son cheval, et si possible avec de bons copains !

Parle- nous de tes chevaux…Gérard Soulard-chevaux mervent-portrait

J’ai eu jusqu’à six chevaux et là j’en ai trois. Une arabe barbe, une belle jument que j’avais achetée pour randonner, mais je ne m’entends pas trop avec. Je la trouve un peu molle, maintenant c’est plutôt mon épouse qui la monte. Autrement j’ai une pur- sang arabe, mais qui commence à me fatiguer. Elle a 18 ans, c’est du vif-argent ! Et puis j’ai un trotteur qui malheureusement a un cancer de la peau, je ne peux plus le monter. Donc, je me dis que l’an prochain je vais peut être prendre un autre cheval. Bon, ce sera vraiment mon dernier !

Tu les travailles ?

Non. J’ai des chevaux qui ont quatorze, seize et dix-huit ans, donc maintenant c’est du calme même si j’adore encore sauter des troncs en forêt, et même si parfois je me mets des barres dans la carrière.

Si tu devais choisir un moment fort de ton expérience de randonneur, lequel serait-il ?

C’est pendant ma balade dans les Pyrénées. On longeait un torrent et de l’autre côté il y avait un jeune vautour, sur une pierre, il essayait de prendre son envol. C’est des moments merveilleux ! Une autre belle image, c’était un jour de mai sur la plage à St Jean de Monts. L’eau était extraordinairement claire, la vague montait et par transparence on voyait les mulets et les bars. Là, tu te dis : « Tu n’as pas loupé ta journée ! »Gérard Soulard-La Caillère- portrait

As-tu des projets ?

Pour l’instant, la randonnée ou le monde du cheval, c’est ce que je peux apporter au niveau associatif : continuer à m’investir sur les chemins et dans la création de circuits, donner de mon temps. Et puis mon mandat de président de l’AREV va se terminer l’an prochain, j’aimerais trouver quelqu’un pour me remplacer. Après, si je peux, reprendre les randonnées de deux ou trois jours dans un premier temps, en allant pas forcément très loin. Dans les Deux Sèvres il y a des choses intéressantes, j’aimerais bien faire la Bretagne aussi.

Le mot de la fin…

Tout à l’heure je regardais les photos des personnes qui sont venues nous aider pour organiser la rando de St Hilaire du Bois, et ce serait peut être la notion de partage qui compte le plus pour moi. Le tourisme équestre c’est aussi les rencontres, partager de bons moments avec des amis. Si tu n’as pas ça, tu passes à côté de beaucoup de choses.

Share