Rencontre avec Marie et Sylvain Vidal

Rencontre avec Marie et Sylvain Vidal

Marie et Sylvain Vidal ont une passion, randonner…en Vendée, dans d’autres régions et même à l’étranger. Motivée, Marie s’est impliquée dès ses débuts en rando dans la promotion et le développement du tourisme équestre : pendant deux ans membre actif du CDTE79, et depuis 2012, présidente des CRAPO (Cavaliers Randonneurs du Pays des Olonnes), association créée par Sylvain il y a une trentaine d’années. Rencontre…

Comment êtes vous venus à l’équitation et plus particulièrement à la randonnée?

Marie : Par ma fille, elle voulait faire du poney. Quand je l’ai emmenée au club à l’Hermeneau, le moniteur m’a proposé de prendre des cours. J’ai eu envie d’essayer et j’ai adopté de suite ! C’était en 85. A cette période, j’ai acheté un cheval et j’ai démarré mes premières randos dans les Deux Sèvres avec Guy Bouillaud, alors président du CDTE 79.
Sylvain : Moi c’était en 77, en montant une petite jument andalouse un peu rebelle. J’ai accroché de suite. Ensuite j’ai pris quelques cours mais je n’ai pas du tout adhéré à l’esprit du club. Donc, au bout de dix leçons j’ai acheté un cheval et je suis parti en balade. J’ai progressé au contact d’autres cavaliers et très rapidement j’ai commencé à partir un peu partout.

Dans l’année, quel est votre travail, la fréquence de vos sorties, vos randonnées?

Marie-Sylvain rando MarocMarie : Nous travaillons nos chevaux en rond de longe, mais nous manquons de temps…
Sylvain : En fait, on les travaille surtout en extérieur, deux fois par semaine.
Marie : Tous les dimanches, on se retrouve entre copains pour faire un maximum de rallyes du CDTE ou s’inviter les uns chez les autres, et deux fois par an on part une semaine. Notre dernière rando était en Pays Cathare.

Dans le choix de vos randonnées que privilégiez-vous ?

Marie : La rando du dimanche c’est pour s’aérer la tête et être entre copains.
Sylvain : Sinon, la nature avec le cheval au milieu.
Marie : On recherche le dépaysement, la diversité, et évidemment le contact avec l’animal.
Sylvain : Le contact avec les locaux aussi. Et parfois, dans des conditions un peu dures, il y a la performance, un peu de défi ! Dans ces cas là tu te sens tout petit, ça remet les choses en place. Après tu éprouves une grande sérénité…

 Parlez-nous de votre ou vos chevaux…

Sylvain : J’en ai eu trois. Mon tout premier était un selle français, et par la suite j’ai acheté un trotteur de deux ans et demi. Il m’a pas mal secoué, mais en même temps j’ai eu l’impression qu’après je pouvais monter n’importe quel cheval ! On a fait plein de trucs pas toujours faciles, il était toujours présent, et pour le remplacer il me fallait un cheval qui me fasse vraiment rêver. Il n’y avait que le pur sang arabe ! En rando au Maroc, j’avais été séduit par leur légèreté et ce caractère un peu facétieux. J’aime beaucoup ça, ce ne sont pas des chevaux sur lesquels on s’endort ! Et puis aussi leur beauté : la tête, le regard… Donc je me suis dirigé là-dessus et j’ai trouvé un cheval arabe de souche égyptienne fait pour l’endurance. Je l’ai acheté sans l’essayer car il n’avait pas été monté depuis un an, un coup de cœur !
Marie : Mon premier cheval, c’était un selle français mal débourré, lourd et fatiguant. Je rentrais de rando épuisée. Je l’ai quand même gardé treize ans ! Après j’ai eu le cheval que j’avais acheté pour ma fille, et depuis huit ans j’ai une frisonne. J’avais eu un déclic en voyant une présentation du Frison au Salon du cheval. J’avais été séduite par sa prestance, ses allures, sa robe, et surtout son caractère froid et réfléchi. Le Frison peut être un peu têtu, mais en général il est très facile à éduquer. Il est proche de l’homme.

 Si vous deviez choisir un moment fort de votre expérience de randonneur, lequel serait-il ?

Marie : Un moment ou la relation cheval/cavalier était importante ! Là où j’habitais il y avait une ancienne carrière avec en crête un chemin escarpé, un peu à risque. Un jour, seule, le bord du chemin s’est effondré sous le postérieur de mon cheval et nous avons Marie-Sylvain bivouac Pyreneesbasculé. C’est un gros caillou qui nous a arrêté, heureusement ! Mon cheval s’est retrouvé sur le dos, la tête coincée entre deux arbres. Il était paniqué ! J’ai réussi à me dégager, et je me suis dit : « qu’est ce que je fais ? ». J’ai appelé des jeunes qui se promenaient plus bas, et avec un des gars on est parvenu à enlever la selle. En lui tenant la tête, je parlais à mon cheval, il a essayé de se relever, et au bout de la quatrième fois il a réussi. Après, il y avait à peu près un mètre vingt de dénivelé à escalader. Je le tenais par les rênes, je suis montée sur le talus et il a sauté. On s’est consolé tous les deux et je suis rentrée à pied. Ce sont des expériences qui te renforcent !
Sylvain : C’est compliqué, il y en a pas mal….Oui. Après une semaine de rando en Charente, on est tombé sur une fête équestre avec au programme le tour de la ville à cheval, fanfare et majorettes. Pensant que nos chevaux seraient super calmes, nous avons suivi la file. Au début, à chaque fois que le groupe s’arrêtait les chevaux piétinaient un peu, mais bon, ça ne se passait pas trop mal. Ensuite, plus ça allait plus ils s’impatientaient. J’ai commencé à faire des voltes, petit à petit mon cheval grattait des places, ce qui a eu un effet pervers parce que plus on avançait plus on se rapprochait de la fanfare. Il est devenu complètement infernal ! Quand on s’est retrouvé au ras de la fanfare et des majorettes, là, du coup, ça ne s’est pas bien passé ! Nos chevaux ont commencé à se pointer et dès que nous avons pu nous sommes descendus (Marie a sauté en marche !). En fait, ils n’étaient pas si fatigués que ça…

Quels sont vos projets ?

Marie : Début juin, on part une semaine faire une rando d’altitude, les Lacs des Pyrénées Catalanes. L’itinéraire part de l’Aude jusqu’en Catalogne.
Sylvain : Moi, j’aimerais bien refaire un rando bivouac avec cheval de bât. Nous l’avons fait une fois, en petit groupe, franchement j’avais bien aimé. L’autonomie, c’est vraiment « nature ». Tu sors du monde et tu vois autre chose.

Le mot de la fin…

Sylvain : à suivre…
Marie : le plus longtemps possible !

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