Rencontre avec Amélie Fayard

Rencontre avec Amélie Fayard

Amélie Fayard est une passionnée…Cavalière de loisir et de compétition, elle est aussi éleveur. Vice-présidente de l’association les Sabots d’Hilaire, elle s’investit dans le développement du tourisme équestre. Rendez-vous à « Edel’Paradise »…

 

 

 

Comment es-tu venue à l’équitation et plus particulièrement au tourisme équestre ?

Quand j’étais petite, ma mère m’avait inscrite dans un centre équestre. Cela  ne m’avait pas du tout plu, je m’étais mise au VTT. Et c’est plus tard, pendant ma formation « éleveur équin », que j’ai acheté mon premier cheval. Je n’ai plus touché à mon VTT ! Je participais à des rallyes, des trecs, et je faisais des randonnées. Être enfermée, ce n’est pas mon truc ! J’ai rencontré des gens avec qui j’ai appris et partagé plein de choses.

 Dans l’année, quelle est la fréquence de tes sorties et de tes randonnées ?

Je ne pars plus en rando l’hiver, mais je sors en moyenne 2 fois par mois, avec le pique-nique si le temps le permet. Au printemps, je pars au moins les week-ends, et en été, avec mon ami, nous faisons une randonnée d’une semaine. Nous visitons une région de France : la Dordogne, la Creuse, la Bretagne…J’aime aussi participer à des rallyes, mais je les sélectionne. Je ne fais pas les gros, il y a trop de monde !

Avec l’ASSP79 (association sportive de Saint Pompain), nous organisons un rallye en début de saison. J’ai proposé que les vététistes, les pédestres et les cavaliers se rencontrent sur le même circuit. En randonnant ensemble nous apprenons à mieux nous connaître et à prendre cas des autres. Je limite le nombre de cavaliers à 20. Cette année, nous avons eu 200 participants.

 

Comment organises-tu tes randonnées, que privilégies-tu ?

Je cherche à découvrir le coin et les endroits touristiques : l’architecture, les villages typiques, les vieilles pierres…Nous préparons tout avant, en privilégiant les gîtes pour les rencontres, et les tables d’hôtes pour les spécialités. Je me souviens d’un couple d’Anglais, dans la Creuse, qui faisait un mélange de cuisine locale et anglaise. C’est un bon souvenir ! Et au cas où on n’arriverait pas au gîte, nous emportons toujours notre duvet et des réserves : du saucisson, du pain complet, des fruits secs…

 Parles-nous de tes chevaux…

Mon premier cheval était un mérens. Je sortais du VTT et je voulais un vrai 4×4 pour randonner. Il avait du caractère, mais j’ai appris énormément avec lui. Ma deuxième jument est une quarter horse, bien porteuse. Quand j’ai perdu mon mérens, un ami qui ralentissait son activité équestre m’a proposé un cheval. J’ai choisi une appaloosa. Elle n’était plus montée depuis deux ans, deux mois plus tard je partais une semaine avec elle. Il faut dire que c’était une jument qui faisait entre 60 et 80 km le week-end. Et comme je m’oriente vers l’endurance, je me suis achetée une jument crème qui a du sang arabe. Son père est Vic Altaïr. Mon appaloosa et ma crème sont polyvalentes, je les monte en rando et en endurance.AFayard-Edelparadise

 Hormis ton premier cheval, pourquoi as-tu choisi des races américaines ?

Le sang américain revient parce qu’il y a eu une sélection sur le mental  pour ces chevaux de travail. Avant tout, j’ai choisi mes chevaux sur le caractère et les origines, et non pour la race. Et puis, j’avais un projet, l’élevage.

 Quelles étaient tes motivations pour te lancer dans l’élevage ?

Je voulais élever des chevaux faciles au quotidien, pour toute la famille, et qu’ils soient performants et polyvalents. Je viens d’acheter un étalon en prévision de développer mon élevage. Il a un an et demi, je l’ai sélectionné parce qu’il a de bonnes origines en endurance, et aussi pour son caractère.

 

Le nom « Edel’Paradise » a un rapport avec la gestion de tes paddocks. Tu peux nous l’expliquer ?

J’avais des soucis pour gérer le poids de mon mérens, Edelweis, dit « Edel », et je m’étais documentée sur la méthode «Paddock Paradise ». Le principe est de faire bouger le cheval pour éviter l’embonpoint et l’ennui. Aujourd’hui, j’ai un hectare aménagé en paddock paradise, avec des couloirs de circulation, plusieurs filets à foin pour obliger les chevaux à se déplacer, et des passages empierrés pour fortifier les sabots. Tous mes chevaux sont pieds nus…

Depuis quand et pourquoi as-tu opté pour les pieds nus?

Depuis 15 ans. Je faisais beaucoup de randonnées, et sur une 50km, j’avais vu un trotteur et un pur sang sans fers. Je m’étais dit « au fait, pourquoi ferrer ? ». Après avoir pris des renseignements, j’ai décidé de déferrer mes chevaux. Les gens m’ont regardé bizarrement, je me suis même vue interdire des manifestations ! C’est Richard Walz qui nous a tout appris sur le parage naturel, et en 2002, j’ai lancé mes premiers stages sur cette méthode. Ils étaient tous complets,  j’ai même eu des Espagnols !AFayard- equifeel

 As-tu des projets ?

J’aimerais partir trois jours en Saintonge, et si je peux, faire une randonnée gastronomique vers Saumur. En endurance, j’ai prévu de me qualifier sur des 60 km. Et puis, j’envisage de créer une activité secondaire en auto entreprise. Je voudrais permettre aux gens de découvrir le coin, seuls, en organisant leur séjour. Je peux fournir les circuits, réserver les gîtes, apporter les pique-niques, transporter les bagages, et même louer du matériel.

Si tu devais choisir un moment fort de ton expérience, lequel serait-il ?

La naissance de mon premier poulain. C’est l’aboutissement d’un long projet. Entre la saillie et le poulinage, il faut être patient…

 

 Le mot de la fin…..

Nous sommes de plus en plus de randonneurs à utiliser les mêmes chemins, nous devons penser aux autres et apprendre à les partager.

 

 

 

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