Rencontre avec Michel Milcendeau

Rencontre avec Michel Milcendeau

Quand la passion est là…Michel Milcendeau a attendu la retraite pour s’acheter un cheval, et depuis il n’arrête pas : « Quand je suis dans un truc, j’y suis à fond ! ». Adhérent à l’association des J’Harassiers Maraîchanes, il aime partager : « Tout le monde doit être ensemble, nous sommes tous pour la même cause ». Rencontre…

 

 

Comment êtes-vous venu au cheval ?

Ça a toujours était ma passion. Je suis un fils de fermier et j’ai beaucoup travaillé avec les chevaux lourds. A 14 ans je tenais les brabants tout seul !

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J’allais dans les champs labourer, couper les choux…enfin, tout ce qui se faisait à l’époque.  Mais je m’étais toujours dit qu’un jour  je m’achèterais un cheval pour me faire plaisir et travailler avec des petits chevaux.

 

Quand avez-vous réalisé ce souhait ?

Je n’ai rien fait jusqu’à la retraite. Quand on a une famille, une maison, il faut déjà payer ça avant de payer le loisir. Bon, je suis parti de ce principe ! Donc c’était le travail, et quand j’ai arrêté j’étais content. Ça n’a pas traîné, j’ai acheté ma première petite ponette, un style camarguais. Voilà, j’ai démarré comme ça il y a dix ans.

 

Et des années plus tard vous avez suivi une formation …

Oui. Huit ans après avoir commencé j’ai passé le galop 5 à ST Hermine, avec Thierry Breton, pour avoir le droit d’avoir mon activité commerciale. D’ailleurs, ça n’est même pas obligatoire, mais je l’ai fait, je suis tranquille !

 

Donc, l’attelage, c’est votre loisir et aussi votre activité commerciale. Côté loisir, qu’est ce qui vous a attiré dans le tourisme équestre?

M.Milcendeau Noirmoutier 2016-2Déjà, voir la région. Et puis j’aime le contact avec les gens. Le monde des chevaux c’est une grande famille, j’ai plein d’amis. Amis comme ça, hein ! Mais quand on me dit : « Tiens, Michel ! », ce n’est pas grand-chose mais c’est énorme. J’aime partager.

 

 Quelle est la fréquence de vos sorties?

Il y a des fois c’est tous les dimanches. Emmanuelle, la présidente de l’association, nous en envoie quelques unes, et je regarde sur internet. J’essaye quand même de faire celles avec l’association, après je vois. Là, il y a une randonnée sur Mervent, je vais y aller.

 

Partez-vous en randonnée sur plusieurs jours ?

Oui ; à Ménomblet, en Bretagne, dans le Morbihan … Cette année je vais pouvoir en faire plus. Il y a une randonnée du côté de Fougères, je vais peut être y aller, mais là je pars un ou deux jours de plus. Des fois, ma femme, ma fille et les petits enfants viennent avec le camping-car. Les deux petits gars dorment avec papy dans le camion, c’est notre sortie !

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Concernant votre activité commerciale, en quoi consiste-t-elle ?

Je fais des balades, des mariages, des anniversaires…J’ai un ami à St Hilaire, Vincent Pipaud, c’est vraiment son métier, priorité à lui c’est normal ! Je fais la même chose mais en plus petit. Je participe aussi aux fêtes locales, les deux à Orouet. Et puis j’ai contacté les offices de tourisme pour les marchés de Noël. Cette année j’ai fait l’Aiguillon sur vie, Barbâtre pour la troisième année, l’Epine et Notre Dame de Monts. Et là,  je vais essayer de viser les vide-greniers. C’est en cours, on va voir.

 

Parlez- nous de vos chevaux…

J’ai vendu ma première ponette âgée de 19 ans l’année dernière. Après, j’ai une welsh qui a aussi 19 ans, c’est une jument plus nerveuse mais elle ne m’a jamais embarqué. Je voudrais racheter un cheval pour la remplacer. Et vu que je suis passé auto-entrepreneur il me fallait une jument plus forte, j’ai vu une comtoise plein papier. Elle a neuf ans, ça va faire trois ans que je l’ai et il y a deux ans qu’elle tourne. C’est une jument courte, moyenne, elle est calme ; j’aime un cheval en principe doux. Elle manque un peu de souffle mais elle n’est pas beaucoup travaillée.Prestation mariage

 

Vous avez une voiture pour chaque activité ?

Oui. J’avais une petite charrette de bois ancienne pour le loisir, une deux roues style de celles que Pouvreau fabriquait quand il a démarré. Ça me rappelait mon jeune temps, après j’ai acheté une quatre roues. Et puis j’ai la quatre roues de balade, c’est un style tabatière mais moi j’ai 6 / 8 places.

 

Si vous deviez choisir un moment fort de votre expérience, lequel serait-il ?

C’est de promener des gens. On apprend beaucoup de choses. S’ils sont un peu coincés au départ, ils sont plus ouverts à la fin. Je les mets à l’aise ! Ce qui me fait plaisir, c’est déjà de faire plaisir. Sans parler finances, quand je me promène tout seul, des fois je dis : «  Vous voulez faire un petit tour ? Montez ! » C’est ma façon. A St Fulgent, le plus beau mariage que j’ai fait, les gens étaient fous de faire de la charrette, même les adultes ! C’était sympa, vraiment bien.M.Milcendeau Téléthon 2015

 

Avez-vous des projets ?

Oui. Je voudrais acheter une roulotte pour mon plaisir et pour la location avec meneur. Les gens loueront comme ils veulent : à la journée, deux jours, à la semaine… J’ai des circuits dans la tête, je peux les amener en bord de plage et même faire des visites. Le soir je laisse la roulotte en un point sûr où les gens seront tranquilles. Voilà, c’est mon plus gros projet et c’est mon dernier.

 

Le mot de la fin…quels sont les conseils que vous donneriez à un futur meneur de loisir ?

Déjà, bien choisir et essayer le véhicule qu’on va acheter. C’est important, il ne faut pas faire sur un coup de tête. Il faut qu’elle soit bien équilibrée, avec de bonnes suspensions parce que c’est le dos qui prend. Ne pas prendre un cheval trop lourd, mais un cheval genre demi-trait, entre 1,45m et 1,50m, en attelage c’est suffisant. Eviter de mettre les chevaux de concours, et quand on achète un jeune cheval, éviter de lui casser la bouche. Et puis, il faut un minimum de formation, des bases pour avoir la maîtrise de son cheval.

 

 

 

 

 

 

 

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