Le Nokota, un compagnon de randonnée…

Le Nokota, un compagnon de randonnée…

 

 

 

 

Voilà cinq ans, Véronique Mathieu et son compagnon se sont installés en Vendée dans l’objectif de lancer un élevage de Nokota et une activité professionnelle autour du cheval. En même temps, ce projet étant lié à une volonté de promouvoir et développer le tourisme équestre, Véronique s’est impliquée dans trois associations locales : l’AREV (association des randonneurs équestres vendéens), les Sabots d’Hilaire et la Colline des Frettis. Rencontre…

Pourquoi le cheval ?

Pourquoi le cheval ? Très honnêtement je ne sais pas. J’ai toujours trouvé que le cheval est un très bel animal, noble, et que la relation entre le cheval et son cavalier a un côté magique. Ça m’a attiré…

Quel a été ton parcours équestre ?

J’ai commencé en centre équestre quand j’avais douze ans et j’ai eu la chance d’avoir très rapidement ma jument, une AQPS. On a fait un peu de CSO mais j’ai très vite arrêté (ce n’était pas mon activité !), des balades, et du dressage jusqu’au championnat de France 5ème catégorie. Toute petite catégorie, mais…déjà ! (rire) Et puis ma jument a eu des problèmes de dos et j’ai dû la mettre à la retraite. Après j’ai fait un break d’une bonne dizaine d’années.

Et tu as renoué avec l’équitation et le tourisme équestre lorsque vous avez lancé l’élevage…

Randonnee  Longeville sur merAvec l’élevage et aussi avec ma formation ATE qui est toujours en cours. On organise des randonnées pour nous préparer à notre futur métier. On en a fait une de trois jours sur la côte, à Longeville sur mer, et la prochaine sera le week-end du huit mai sur Mervent.

 Qu’est-ce que tu privilégies dans une rando ?

La découverte…le tourisme m’a apporté le plaisir de découvrir des paysages, l’histoire des régions avec des cultures et des traditions différentes, et de discuter avec les gens. C’est très enrichissant !

Cela fait quatre ans que vous élevez des Nokota. Cette race a failli disparaître, elle est encore peu connue, comment l’avez-vous découverte ?

En fait, on a vu un article annonçant l’arrivée des premiers Nokota en France, qui précisait qu’ils descendaient directement des chevaux de Sitting Bull, donc de la vraie souche des chevaux indiens. Mon compagnon étant assez féru de culture amérindienne, je me suis dit « Pourquoi ne pas aller les voir ? ». Et on est tombé amoureux de la race !

Qu’est ce qui vous a séduit, quelles sont leurs caractéristiques ?

Ce sont des chevaux polyvalents. Ils ont des aptitudes pour le CSO, le dressage, l’équitation western, et bien sûr beaucoup d’atouts pour la randonnée. Déjà leur taille, ils font autour d’un mètre cinquante, cinquante cinq, c’est parfait. Ce sont des montures résistantes et endurantes, et ils ont d’excellents pieds avec une corne très dure. Dans le Dakota du nord, ils vivent une vraie vie de troupeaux sauvages, avec quand même un minimum de surveillance, principalement au niveau de l’alimentation. Ils ont un complément de foin l’hiver, il fait moins 20°. J’ai été bluffée par ces chevaux qui ont un côté sauvage, mais qui dès qu’on a gagné leur confiance vous suivent les yeux fermés ! Ils sont attachants, fiables avec des réactions sobres, et en même temps ils ont du peps.Etalon Nokota

Comment la race est-elle représentée en France ?

On n’est que trois éleveurs pour le moment, un dans l’Oise, un en Ariège et nous. On fonctionne ensemble, nous avons un étalon en commun. Il y a actuellement 23 Nokota sur le territoire, c’est un marché encore restreint mais l’intérêt grandit. La race intrigue de part sa rareté et son côté historique. Ce sont des petits chevaux tels qu’on peut les voir dans les westerns ! Et puis le tourisme équestre se développe et les Nokota ont toutes les qualités recherchées pour cette discipline.

Parle-nous de votre élevage…Pouliniere Nokota

C’est Guillaume qui s’en occupe, il a fait une formation en élevage équin. Nous avons actuellement sept chevaux, dont trois poulinières et un étalon qui tourne sur les trois élevages. On a importé notre première jument en 2010. Pour les deux suivantes, Guillaume est allé sur place, au ranch des frères Kuntz dans le Dakota. En fait, on avait fait une présélection, il y était plus pour les préparer au voyage et pour commencer à les manipuler pendant la quarantaine. La monte se fait en liberté, les naissances aussi, avec une surveillance…

Dans votre projet il y a l’élevage et un volet tourisme. Tu peux nous donner plus de détails ?

On veut développer l’élevage, bien sûr, mais aussi l’hébergement des chevaux et des cavaliers : les pensions au mois et de passage, et mettre en place un gîte sous forme de tipi. On reste sur notre thème ! (rire) Ensuite, j’ai mon projet d’ATE, amener les clients en promenade ou en randonnée. Et dans un second temps, je voudrais passer mon brevet de meneur accompagnateur pour proposer aux clients non cavaliers des circuits découverte. On est idéalement situé, l’endroit est touristique, le GR du Pays de Mélusine passe ici et nous sommes à deux kilomètres de la forêt de Mervent.

Si tu devais choisir un moment fort de ton expérience, lequel serait-il ?

Les randos en bivouac que je faisais avec mes amis d’enfance en forêt de Sénart. Ma première balade en extérieur avec ma petite Nokota, c’était bien aussi… c’était même un moment très fort parce que je reprenais et que la jument venait d’être débourrée !

Le mot de la fin…

Quelle que soit la discipline qu’on pratique, se faire plaisir à cheval. Et puis découvrir et aller vers les autres, c’est l’essentiel !

 

Pour en savoir plus sur le Nokota :
http://www.equilibre-is-nokota.com/
https://www.facebook.com/EquilibreisNokota

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