Rencontre avec Auguste Charpentreau

Rencontre avec Auguste Charpentreau

 

Pour Auguste Charpentreau, alias Jean Marc ou « Féroce » (un mot qu’il emploie souvent !), l’attelage est une histoire de famille : transmission et partage. Membre de trois associations, il s’implique dans l’organisation de manifestations et activités liées à cette discipline.

Comment es-tu venu à l’attelage?

Cela fait 60 ans que je suis dedans ! Mon père labourait et travaillait la vigne avec ses chevaux. C’est venu comme ça. Après j’ai arrêté pendant une dizaine d’années, et je suis revenu aux chevaux grâce à mon fils, quand je lui ai acheté un poney. J’ai recommencé en montant à cheval, mais ce n’était pas mon truc. Je suis reparti dans l’attelage.

Pourquoi l’attelage de loisir, que privilégies-tu ?

Quand j’ai repris, je participais à beaucoup de concours. Les premiers, on ne se prenait pas la tête (on utilisait parfois des roues de mobylettes !), mais après, il y a eu de plus en plus de règles et trop de discipline.  Là, ce n’était plus mon monde ! Je recherche le travail des chevaux, mais aussi la convivialité, être avec les copains, et la découverte de la nature. J’ai arrêté et j’ai fait des rallyes. On a tellement de beaux chemins, on passe dans les vignes, on ne s’en lasse pas. De chez moi, je peux partir deux heures sans bitume.

 Comment gères-tu le travail des chevaux, et les sorties?

J’attelle au moins deux fois par semaine, et le week-end je fais des sorties détente.portraitjmcharpentreau-labour-cheval

Parles-nous de tes attelages. Tes voitures ?

J’ai une deux roues que j’attelle en tandem et une quatre roues en arbalète. J’aime mieux la quatre roues. C’est une voiture solide, on est au dessus du cheval et on a le temps de regarder la nature. J’ai aussi une deux roues de collection, une voiture de médecin fin du XIXe avec une capote… Magnifique !

 Et tes chevaux ?

J’ai fait saillir ma jument percheronne par un pur sang arabe, j’ai eu quatre poulains. Le croisement est super en caractère : le percheron est bien dans sa tête, l’arabe aussi. J’ai gardé trois poulains, je les ai débourrés, attelés en simple, après en tandem, et j’ai fini en arbalète.

 Pour quelles raisons as-tu choisi d’atteler en arbalète ? Ce n’est pas courant…

J’avais le matériel, trois chevaux de la même race et envie de les faire travailler ensemble. Et je trouve que c’est plus de travail, plus de technique.

Le 20 avril, c’était la Journée Nationale de l’Attelage de Loisir. Tu y as participé ?

Oui, avec les roulottes, à Sainte-Hermine. C’était la première année. On s’est décidé un mois avant, et avec peu de moyens et peu de publicité nous avons eu beaucoup de monde. Nous avons fait une démonstration de travail avec les chevaux, de la maniabilité, et des balades en calèche. Il y avait aussi un  bourrelier, un maréchal-ferrant, un manège tourné par un âne et une exposition de vieux outils. Cela a été très positif !

 Quelle est ta fonction au sein des Roulottes du Sud-Vendée ?

Je suis responsable technique et point relais. Je gère tout le matériel, les 23 chevaux, des percherons et  des bretons, les 14 roulottes et les 4 chariots. En plus des locations, on voudrait développer d’autres activités : l’arrosage dans les communes en été, le ramassage des poubelles, et le nettoyage des trottoirs.

 

As-tu des projets ?

Il y a deux ans, j’ai acheté une roulotte à l’association, et l’année prochaine j’aimerais partir les week-ends avec mes petits enfants. Après, partir pendant 8 jours, et puis faire le tour de la Vendée…

 Si tu devais choisir un moment fort de ton expérience, lequel serait-il ?

Quand j’étais gamin, le travail avec les chevaux dans les vignes. C’est là que ma passion m’est venue.

 Le mot de la fin….un conseil aux futurs meneurs ?

Il faut bien sûr passer les galops. Mais pour bien mener, il faut avoir le contact : écouter le cheval, le regarder (les oreilles !), et beaucoup lui parler.

 

Si vous voulez rencontrer Auguste, il sera présent le 1er juin à Champ St Père à l’occasion de la Fête du Cheval, randonnée et jeux équestres organisés par la SLE (Sports et Loisirs Equestres des bords du Graon).

 

 

 

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